Qui rase du bout de l’aile : L’eau dormante des marais, Voila l’enfant des chaumieres Qui glane sur les bruyeres Notre bois tombe des forets.
L’onde n’a plus le murmure , Dont cette dernii?re enchantait nos bois ; Sous des rameaux sans verdure. Mes oiseaux n’ont plus de voix ; Notre soir reste pres de l’aurore, L’astre a peine vient d’eclore Qu’il va terminer le tour, Cela jette par intervalle Une heure de clarte pale Qu’on appelle i nouveau un jour.
L’aube n’a plus de zephire Sous ses nuages dores, Notre pourpre du jour expire i propos des flots decolores, La mer solitaire et vide N’est plus qu’un desert aride Ou l’oeil cherche en vain l’esquif, ainsi, sur la greve plus sourde Notre vague orageuse et lourde N’a qu’un murmure plaintif.
La brebis i propos des collines Ne deniche plus le gazon, Son agneau laisse a toutes les epines Mes debris de sa toison, J’ai flute aux accords champetres Ne rejouit plus les hetres Plusieurs airs de joie ou d’amour, Toute herbe aux champs reste glanee : Ainsi finit une annee, Ainsi finissent les heures !
C’est la periode ou tout tombe Aux coups redoubles des vents ; Un vent qui vient d’une tombe Moissonne aussi les vivants : Ils tombent aussi par mille, Comme la plume inutile que l’aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent rechauffer ses ailes A l’approche des hivers. Více