By: jitka   -  In: airg inscription   -  0   Comments

Qui rase du bout de l’aile : L’eau dormante des marais, Voila l’enfant des chaumieres Qui glane sur les bruyeres Notre bois tombe des forets.

L’onde n’a plus le murmure , Dont cette dernii?re enchantait nos bois ; Sous des rameaux sans verdure. Mes oiseaux n’ont plus de voix ; Notre soir reste pres de l’aurore, L’astre a peine vient d’eclore Qu’il va terminer le tour, Cela jette par intervalle Une heure de clarte pale Qu’on appelle i  nouveau un jour.

L’aube n’a plus de zephire Sous ses nuages dores, Notre pourpre du jour expire i  propos des flots decolores, La mer solitaire et vide N’est plus qu’un desert aride Ou l’oeil cherche en vain l’esquif, ainsi, sur la greve plus sourde Notre vague orageuse et lourde N’a qu’un murmure plaintif.

La brebis i  propos des collines Ne deniche plus le gazon, Son agneau laisse a toutes les epines Mes debris de sa toison, J’ai flute aux accords champetres Ne rejouit plus les hetres Plusieurs airs de joie ou d’amour, Toute herbe aux champs reste glanee : Ainsi finit une annee, Ainsi finissent les heures !

C’est la periode ou tout tombe Aux coups redoubles des vents ; Un vent qui vient d’une tombe Moissonne aussi les vivants : Ils tombent aussi par mille, Comme la plume inutile que l’aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent rechauffer ses ailes A l’approche des hivers.

C’est alors que la paupiere Vous vit palir et mourir, Tendres fruits qu’a la lumiere Dieu n’a jamais laisse murir ! Quoique jeune sur la terre, j’suis deja solitaire Parmi ceux de ma saison, Et quand je dis en moi-meme : Ou seront ceux que ton coeur apprecie ? Je regarde le gazon.

Leur tombe est sur la colline, Mon pied la sait ; la voila ! Neanmoins, leur essence divine, Neanmoins, eux, Seigneur, sont-ils la ? Jusqu’a l’indien rivage Le ramier a un message Qu’il rapporte a les climats ; Notre voile passe et repasse, Mais de le etroit espace Leur ame ne revient nullement.

Ah ! quand les vents de l’automne Sifflent au sein des rameaux morts, au moment oi? le brin d’herbe frissonne, Quand le pin rend ses accords, au moment oi? Notre cloche des tenebres Balance ses glas funebres, Notre nuit, a travers des bois, A chaque vent qui s’eleve, A chaque flot concernant la greve, Je dis : N’es-tu gui?re leur voix?

Du moins si leur voix si pure Est trop vague concernant nos sens, Leur ame en secret murmure Sans compter que perso accents ; Au fond des coeurs qui sommeillent, Leurs souvenirs qui s’eveillent Se pressent de tous cotes, Comme d’arides feuillages que rapportent des orages Au tronc qui les a portes !

C’est une mere ravie A ses enfants disperses, Qui leur tend de l’autre vie Ces bras qui les ont berces ; Des baisers sont via sa bouche, Sur votre sein qui fut un couche le coeur les rappelle a soi ; Plusieurs pleurs voilent http://www.datingmentor.org/fr/airg-review le sourire, ainsi, son regard parai®t dire : Vous aime-t-on comme moi ?

C’est une jeune fiancee Qui, le front ceint du bandeau, N’emporta qu’une pensee De sa jeunesse au tombeau ; Triste, helas ! au ciel aussi, Pour revoir celui qu’elle kiffe Elle revient sur ses gui?re, ainsi, lui devoile : Ma tombe reste verte ! Sur votre terre deserte Qu’attends-tu ? Je n’y suis pas !

C’est mes fri?res de l’enfance, Qu’aux jours sombres du malheur Nous preta la Providence Pour appuyer une c?ur ; Cela n’est plus ; notre ame reste veuve, Cela nous suit dans notre epreuve Et nous evoque avec pitie :

Ami, si ton ame reste haute, De ta joie ou de ta peine Qui portera la moitie ?

C’est l’ombre pale d’un pere Qui mourut en nous nommant ; C’est une soeur, c’est votre frere, Qui nous devance un moment ; Sous une heureuse demeure, Avec celui qui les pleure, Helas ! ils dormaient hier ! Et notre coeur doute i  nouveau, que le ver deja devore Cette chair de notre chair !

L’enfant dont la mort cruelle Vient de vider le berceau, Qui tomba de la mamelle Au lit glace du tombeau ; l’ensemble de ceux enfin dont l’existence Un jour ou l’autre ravie, Emporte une part de nous, Murmurent sous la poussiere : Vous qui voyez la lumiere, Vous souvenez-vous de nous ?

Ah ! vous pleurer est le bonheur supreme Manes cheris de quiconque a des pleurs ! Vous oublier c’est s’oublier soi-meme : N’etes-vous gui?re un debris de des coeurs ?

En avancant dans notre obscur voyage, Du doux passe l’horizon est plus beau, En deux moities une ame se partage, ainsi, la meilleure appartient au tombeau !

Dieu du pardon ! un Dieu ! Dieu de leurs peres ! Toi que leur bouche a si souvent nomme ! Entends Afin de eux les larmes de leurs freres ! Prions pour eux, nous qu’ils ont tant aime !

Ils t’ont prie pendant un courte vie, Ils ont souri quand tu les as frappes ! Ils ont crie : Que ta main soit benie ! Dieu, bien espoir ! nos aurais-tu trompes ?

Et cependant pourquoi votre long silence ? Nous auraient-ils oublies sans retour ? N’aiment-ils plus ? Ah ! ce doute t’offense ! Et toi, mon Dieu, n’es-tu gui?re bien amour ?

Neanmoins,, s’ils parlaient a l’ami qui les hurle, S’ils nous disaient comment ils seront heureux, De tes desseins nous devancerions l’heure, Avant ton jour nous volerions par eux.

Ou vivent-ils ? Quel astre, a un paupiere Repand votre jour plus durable et plus doux ? Vont-ils peupler ces iles de lumiere ? Ou planent-ils entre le ciel et nous ?

Sont-ils noyes dans l’eternelle flamme ? Ont-ils perdu ces doux noms d’ici-bas, Ces noms de soeur et d’amante et de femme ? A ces appels ne repondront-ils nullement ?

Non, non, mon Dieu, si la celeste gloire Leur eut ravi bien souvenir humain, Tu nous aurais enleve leur memoire ;

Nos pleurs sur eux couleraient-ils en vain ?

Ah ! dans ton sein que un ame se noie ! Mais garde-nous les places dans leur c?ur ; Eux qui jadis ont goute une joie, Pouvons-nous etre content sans leur plaisir ?

Etends dans eux mon tour de ta clemence, Ils ont peche; mais le ciel est un don ! Ils ont souffert; c’est une autre innocence ! Ils ont aime; c’est le sceau du pardon !

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